Accompagnement Technique à la conformité, à la maîtrise des risques et à la performance des machines

Pour vous aider à améliorer la gestion de vos machines, nous vous proposons des accompagnements techniques qui couvrent toutes les étapes du cycle de vie. Que vous soyez concepteurs, fabricants, intégrateur, installateur ou exploitants, nos experts sont à vos côtés pour vous faire bénéficier de nos retours d'expérience et de notre savoir-faire technique.

Définition d’une machine

Le terme machine est défini comme « un ensemble équipé ou destiné à être équipé d’un système d’entrainement composé de pièces ou d’organes liés entre eux dont au moins un est mobile et qui sont réunis de façon solidaire en vue d’une application définie. »

Le terme machine désigne également un ensemble de machines qui, afin de concourir à un même résultat, sont disposées et commandées de manière à être solidaires dans leur fonctionnement.

Publication

Enquête sur la conformité, la sécurité et la performance des machines

Découvrez les résultats de notre enquête sur la conformité, sécurité et performance des machines menée auprès de 2000 concepteurs, fabricants, intégrateurs et exploitants de machines !
Visuel de couverture de l'enquête AT Machines Apave

Accompagnement Technique Machines : à quoi ça sert ?

Quelques cas concrets parmi d’autres :

Toutes les machines mises sur le marché de l’Union Européenne sont marquées CE au titre de la directive européenne sur les machines. Ce qui est moins connu en revanche c’est que ces machines, qui viennent de partout dans le monde, sont à 98% marquées CE par le fabricant lui-même sans intervention d’un organisme tiers garant de la conformité et de la sécurité de leurs équipements. Il est pertinent et rassurant, avant de mettre en fonctionnement une machine, de s’assurer de sa conformité aux règles essentielles de sécurité et de sa bonne installation dans l’entreprise par un organisme tiers.

 

Le chef d’entreprise de son côté, est garant de la sécurité des ses salariés au contact de ses machines que ce soit en exploitation (chargement, déchargement, réglage), lors des opérations de maintenance ou après une modification de celle-ci. Une analyse de conformité des machines* permet de d’identifier les risques liés à leur installation, à leur exploitation ou à leur maintenance afin de les neutraliser. 

 

* Machine neuve, modifiée ou d’occasion

 

Les accidents du travail liés aux machines interviennent à tous les niveaux...

...et plus particulièrement dans les secteurs suivants :

Source : Dossier thématique INRS sur la sécurité des machines et rapport CARSAT.

 

 

Pour vous aider à améliorer la gestion de vos machines, nous vous proposons des accompagnements techniques qui couvrent toutes les étapes du cycle de vie.

Que vous soyez concepteurs, fabricants, intégrateurs, installateurs ou exploitants, nos experts sont à vos côtés pour vous faire bénéficier de nos retours d’expérience et de notre savoir-faire technique.

Pourquoi choisir Apave pour l'Accompagnement technique de vos machines ?

Chiffre #1

nos moyens humains et notre large réseau de proximité

• Une triple approche humaine, organisationnelle et technique pour  répondre à vos enjeux.

• Une réponse complémentaire peut être proposée aux problématiques rencontrées par les clients : essais sonores, vibratoires ou portant sur la qualité de l’air, certification d’une série de machines, évaluation des champs électromagnétiques,  des lasers ou des rayonnements optiques artificiels….

• Organisme tierce partie gage d’indépendance et de neutralité.

Chiffre #2

notre présence à l'international

• Une présence dans plus de 45 pays couvrant ainsi l'Europe, l'Afrique, le Moyen Orient, l'Océan Indien et l'Asie.

• Une offre multi-expertises unique proposée par le groupe Apave et ses filiales. 

Chiffre #3

nos reconnaissances françaises et européennes

• Apave est détenteur de reconnaissances nationales et européennes Seul organisme accrédité pour les vérifications de l’état de conformité de gré à gré.

• Organisme notifié au titre de la Directive machine n° 2006/42/CE du 17 mai 2006.

• Accréditation Cofrac.

• Approche multi-directive : BT CEM, DESP…

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qualifiés, expérimentés et formés aux nouvelles technologies de l’industrie du futur : robots collaboratifs, véhicule autonomes ou guidés, exosquelettes…
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nous accordent leur confiance chaque année pour l’accompagnement de leurs machines : PME, ETI, grands groupes et principaux constructeurs.
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Accompagnement Technique Machines : nos réponses à vos questions !

  • Les obligations du fabricant

  • Machine fabriquée par A, modifié par B, mise en service par C. Qui doit apposer sa certification CE ? B ? Qui prend la "paternité" de la machine ?

    En l'absence de disposition contractuelle particulière, si la machine fabriquée par A est neuve et que B  réalise une modification substantielle, il devient alors le fabricant de la machine modifiée et est le responsable de la mise sur le marché.

    Si la machine A est en service et que B réalise la modification pour le compte de l'utilisateur, il n'y a pas de nouvelle mise sur le marché et la responsabilité de la conformité repose sur l'utilisateur (Cf. guide DGT sur la modification des machines).

  • Le fabricant a-t-il l'obligation de transmettre son analyse des risques pour que l'utilisateur puisse savoir comment la certification CE a été réalisée ?

    Non. L'analyse des risques est un élément du dossier technique qui est la propriété seule du fabricant. Après, c'est du contractuel : lors de la rédaction du cahier des charges et de l'achat, l'utilisateur peut demander que l'analyse de risque lui soit remise. Si la demande est faite à postériori au moment de l'achat, le fabricant est dans le droit de ne pas la transmettre.
  • Qu'en est-il des machines conçues et assemblées en interne dans une société mais qui n'ont pas vocation à être vendues ? (ces machines sont utilisées en interne uniquement)

    Les mêmes obligations s'appliquent que pour un fabricant. Il est notamment nécessaire : de réaliser une analyse de risque (pour intégrer la sécurité dès la conception), de respecter les exigences de sécurité de la directive, d'établir un dossier technique, de rédiger une notice d'instructions, d'apposer le marquage CE et d'établir une déclaration de conformité
  • Comment savoir si une machine qu'on conçoit est concernée par une norme produit ? Y a t-il un outil de recherche (autre que google) ?

    Un moyen est de consulter la liste consolidée des normes harmonisées. Cette liste est disponible sur le site de la Communauté Européenne.
  • Directive applicable

  • La directive applicable est-elle celle à la date de la commande ou à la réception de la machine ?

    La directive à prendre en compte est celle qui est applicable à la date de mise sur le marché de la machine.
  • Une machine qui est vendue en l'état doit être remise en conformité par rapport à la 2006/42 même si celle-ci est plus ancienne ?

    Non, une machine vendue d'occasion doit être conforme, si elle est CE à la directive applicable lors de sa première mise en service ou si elle n'est pas CE (avec une année de fabrication antérieure à 1995) aux prescriptions techniques du code du travail.
  • Réception de machines

  • Vous nous avez dit que l'utilisateur est responsable du contrôle de la conformité de la machine. Cela ne revient-il pas à refaire la certification CE de la machine ?

    Non. Il a été indiqué qu'il était interdit d'utiliser une machine qui était non conforme à la réglementation qui lui est applicable (L4321-1 du code du travail) et qu'à cette fin il était vivement conseillé de s'assurer de cette conformité par un moyen ou un autre.
  • Est-ce qu'un audit de conformité CE d'une nouvelle machine est obligatoire en France lorsque cette machine a été certifiée CE par le fabricant non européen ? et par le fabricant européen non français ?

    Pas d'obligation. La seule obligation est au niveau de la procédure de la mise sur le marché de la machine : si la machine est une machine listée à l'annexe 4 de la Directive (cela correspond approximativement à 5% des machines), il faut qu'elle fasse l'objet d'une procédure particulière de mise sur le marché avec intervention d'un organisme notifié (si le fabricant ne respecte pas en tout point la norme harmonisée de type C qui couvre son équipement), auquel cas le fabricant ne peut pas s'autocertifier conforme, qu'il soit en Europe ou hors Europe.
  • Est-ce qu'une réception d'une nouvelle machine est obligatoire ?

    Non, mais compte tenu de l'interdiction d'utiliser une machine non conforme à la réglementation qui lui est applicable il est vivement recommandé de s'assurer de la conformité de l'équipement par un moyen ou un autre (en interne ou en faisant appel à un organisme).

    La réception a pour objet non seulement de vérifier le respect de la réglementation mais aussi des clauses du cahier des charges.

    Par ailleurs, il est nécessaire de s'assurer que la machine est installée conformément aux préconisations de la notice d'instructions et de vérifier également que toutes les informations nécessaires à la formation du personnel sont disponibles. 

  • L'exploitant a t-il intérêt à s'assurer de la conformité ou est-il obligatoire de s'assurer de cette conformité ?

    Oui l'exploitant à intérêt de s'assurer de la conformité car l'article du code du travail  L4321-1 interdit de mettre en service ou d'utiliser des équipements de travail qui ne répondent pas à la réglementation applicable.

    Il est à noter également que l'exploitant d'un équipement de travail qui a été livré avec des défauts de conformité ne dispose que d'un délai d'un an à compter du jour de la livraison pour demander réparation ou résolution de la vente (Article L4311-5).

  • Machines CE ou pas, le mieux est-il de faire venir un organisme pour valider la machine, surtout si le montage est fait par l’acquéreur ?

    Oui, compte tenu des subtilités de la réglementation et de la diversité des référentiels normatifs il est plus sûr de faire intervenir un organisme tierce partie compétent dans l'évaluation de conformité.

    Un critère de reconnaissance de compétence est l'accréditation COFRAC 2.1.5 "Diagnostic/ vérification d'équipement de travail - Etat de conformité". Apave est le seul organisme qui dispose de cette reconnaissance.

  • Comment une machine soumise au marquage CE/directive machines peut-elle présenter des NC lors de la vérification à la mise en service ou d'un contrôle périodique ?

    Les textes réglementaires fixent des exigences de sécurité, qui sont atteignables en respectant certaines procédures (volontaires) : analyse de risques, respects des normes harmonisées si besoin.... Si cette procédure d'autocertification (volontaire de la part du fabricant) n'est pas respectée ou si le fabricant ne sait pas construire une machine, on aura des non-conformités et la machine restera dangereuse.
  • Quelle est la valeur d'une machine avec un certificat CE turque, chinois etc... ?

    Dans l'absolu il a la même valeur si le fabricant respecte la réglementation. Cependant, Il peut être parfois plus difficile, notamment du fait de la langue, pour un fabricant non européen d'avoir la totale compréhension des objectifs, une bonne maîtrise des textes et de leur articulation ainsi que du corpus normatif en lien. Notre experience montre que les non conformités sont plus nombreuses sur ces machines.
  • Les machines en service

  • Comment l'utilisateur peut-il effectuer une analyse des risques s'il n'a pas l'analyse de risque initiale du fabricant ?

    Tout dépend de quelle analyse de risque on parle.

    L'obligation de faire une analyse de risque à la conception est côté fabricant.

    L'utilisateur n'a pas lieu de faire l'analyse de risque de conception de la machine (il n'a pas lieu de se substituer au fabricant de la machine). 

    Par contre, l'utilisateur doit faire une analyse des risques au niveau de l'environnement de la machine, c'est à dire concernant l'intégration de la machine dans son lieu d'utilisation. C'est un des éléments du Document Unique d'Evaluation des Risques Professionnels (DUERP). Et il doit prendre en compte les exigences du fabricant en terme d'installation de la machine. Nous sommes ici sur les articles du Code du Travail qui traitent de l'installation de la machine.

  • Quand une machine n'a pas été réceptionnée comme il se doit et que l'utilisateur n'a aucune documentation, comment faire dans ce cas de figure ? faut-il régulièrement faire contrôler la machine par un organisme ?

    Dans tous les cas , le contrôle périodique n'est utile que dans la mesure où on a un état zéro qui dit que la machine est conforme. Donc en 1er lieu il faut avant tout avoir une idée de l'état de conformité de la machine, donc éventuellement faire appel à une tierce partie pour identifier les risques ou l'absence de risque sur la machine.
  • Comment faire si une machine non CE est utilisée dans les locaux ? Quels sont les risques ? Faut-il la faire certifier CE ? Comment procéder ?

    Une machine fabriquée avant 1993 n'est pas assujettie au marquage CE. Dans ce cas, elle doit être conforme aux prescriptions techniques minimales du code du travail.

    Pendant la période transitoire (janvier 1993, Janvier 1995) elle peut également se retrouver dans le même cas.

    Après 1995 si elle ne porte pas de marquage CE il faut à minima pouvoir démontrer qu'elle respecte les exigences de sécurité de la directive applicable au moment de sa mise en service à l'état neuf. Pour s'en assurer, il peut être demandé une évaluation de conformité à un organisme compétent. Dans tous les cas, du point de vue purement administratif, la machine restera non conforme.  

  • Quelle est la limite (frontière) entre maintenir en état une machine et la moderniser (retrofiter) ?

    Le maintien en état ne signifie pas forcément le maintien dans l'état d'origine au sens strict. Le maintient en l'état signifie que l'équipement ne doit pas présenter de détériorations susceptibles d'entraîner un risque. 

    Si un composant est changé à l'identique aucune démarche particulière n'est nécessaire.

    Si un composant n'est pas changé à l'identique (ce qui est généralement le cas en rétrofit) il est nécessaire d'effectuer une analyse d'impact (analyse de risque) pour s'assurer qu'il ne dégrade pas le niveau de sécurité initial de l'équipement (application du guide DGT sur la modification des machines).

  • Pourquoi demander une attestation de destruction ? Qui peut nous la demander ultérieurement ?

    Une attestation de destruction permet d'éviter que la responsabilité de l'entreprise cédante ne soit engagée en cas d'accident sur la machine qui aurait été remise en service à son insu. Dans le cadre d'une action juridique, le dernier utilisateur pourrait, de mauvaise foi, se retourner contre elle.
  • Comment doit-on considérer une machine en retour hors EU pour réparation ou maintenance ?

    Si la machine rentre en vue d'une utilisation dans l'UE, elle doit être considérée comme neuve et être conforme à la directive applicable actuellement.
  • Modifications de machines

  • Lors d'une rénovation machine datant des années 80, faut-il se conformer à la règlementation actuelle ou restons-nous sur les règles des années 80 ?
    Il faut à minima être conforme aux prescriptions techniques minimales du code du travail (Art R4324-1 à 53) et appliquer le guide DGT sur la modification des machines en prenant l'état de l'art actuel.
  • Si on réalise une modification sur une machine datant de la directive machine 98 (par exemple) doit elle respecter la directive machine actuelle 2006 ou bien 98?

    Par principe, le référentiel réglementaire de la machine qui lui est applicable restera inchangé (elle devrait rester conforme à la Directive 98-37-CE) mais ce qui est demandé dans le Guide DGT sur la modification des machines, c'est que à chaque fois qu'on le peut, c'est de tendre vers les exigences de la Directive 2006 -42 CE qui pourraient être applicables sur le périmètre de la modification et de s'appuyer sur les règles de l'art actuelles  (normes harmonisées), qui donnent présomption de conformité à ces exigences. En aucun cas cela conduit à un nouveau marquage de la machine et à une nouvelle déclaration.

    Ce point sera explicité plus en détail lors de notre webinaire du 04 juillet. Pour vous inscrire, suivez ce lien.

  • Dans le cas d'une quasi machine (ensemble d'équipement) ancienne mais partiellement modifiée, doit-on la considérer comme une machine neuve ?
    Une quasi machine n'a pas d'application définie. Le fait de la transformer en machine (en lui donnant une application définie) implique que la machine nouvellement construite doit répondre aux exigences de la dernière directive applicable.
  • Que devient le certificat CE du fabricant en cas de modification ? Est-il obsolète ?
    Le certificat CE reste toujours valable même en cas de modification de la machine et il convient de le conserver. Sauf, si on change une application définie de la machine, car dans ce cas ce n'est plus une modification de machines mais une nouvelle machine.
  • Le déplacement d'une machine pour nouvelle implantation est-il une modification ?

    Non, un simple déplacement n'est pas une modification. Mais il faudra tenir compte de l'emplacement et si besoin modifier le Document Unique s'il y a une influence sur la sécuriité de la machine.

    Si c'est une ligne de production qui est déplacée, c'est dans ce cas souvent une modification.

  • Un retrofit sans modification fonctionnelle est-il considéré comme une modification ? (exemple : remplacement d'une armoire)
    Oui, il est considéré comme une modification car dans cette armoire électrique, on va gérer des fonctions de sécurité, et on pourrait détériorer le niveau de fiabilité de la machine. 
  • Y a-t-il une différence entre outillage et machine pour la modification ?

    Tout dépend de ce que l’on entend par le terme outillage.

    Les outils tels que, par exemple les lames, les mèches, les godets simples de terrassement…. en tant que tels ne sont pas soumis à la directive "Machines" (bien que le fabricant de machines doive spécifier les caractéristiques essentielles des outils qui peuvent être montés sur la machine).

    Si dans le terme outillage il est inclus, par abus de langage, des machines qui servent à la maintenance alors la modification desdits outillages sera soumise aux mêmes règles que les machines. 

  • Un retrofit électrique et mécanique complet d'une machine mise en service après 1995 (avec potentielle modification des performances) est-il une modification ou doit-il être considéré comme une machine neuve ?

    La question principale à se poser est : est-ce que l'on change la destination de la machine ?

    Si oui, ça pourrait être considéré comme une machine neuve.

    Si non cela reste une modification dans la mesure ou l'augmentation de performance reste raisonnable

  • Et si le rétrofit électrique ne concerne que l'automate ?

    Le changement d'automate constitue une modification

  • Peut-on considérer qu'un remplacement d'une pièce X par une pièce Y est prévu par le fabricant s'il ne figure pas dans la notice ou autre documentation d'origine mais que le fabricant nous a donné un accord écrit à posteriori ?

    Dans ce cas là, le dossier de modification sera simple à constituer. Il suffira d'y joindre l'accord écrit du constructeur.

    Si la pièce est indiquée par le constructeur comme ayant des caractéristiques au moins équivalente et n'engendrant pas de risque complémentaire, ce ne sera pas considéré comme une modification.

  • Sur un pont roulant cabine non CE (1980), le remplacement des combinateurs de commande par du matériel de nouvelle génération (suite à l'arrêt de fabrication du matériel d'origine), doit-il être traité comme une modification ?

    Très clairement, oui.

    Et dans toute modification, on va utiliser les normes et solutions technologiques actuelles.

  • Quelle est la périodicité des examens de conformité sur les machines modifiées ?

    Il n'y a pas de périodicité. De manière générale, sur toute machine, il n'y a pas d'obligation de contrôle périodique visant à vérifier le maintien en conformité.

    Les textes de Loi imposent à l'utilisateur l'objectif général de maintien de l'état de conformité initial

    L'utilisateur doit pouvoir justifier dans le temps du maintien en conformité, c'est pourquoi des diagnostics techniques sont souvent réalisés pour pouvoir justement s'assurer du maintien en conformité dans le temps, malgré l'absence de contrainte réglementaire. 

  • Remplacer un relais de sécurité qui n'est plus disponible par un modèle équivalent, est-ce une modification ?

    Non, si les caractéristiques dudit relais sont attestées comme équivalentes. Dans ce cas, c'est plus de la maintenance .

  • Faut-il mettre à jour le sistema dans le cas où nous rajoutons un organe de sécurité ? (exemple : ajout d'un carter avec capteur) 
    Oui, tout à fait. C'est clairement une modification et dans ce cadre là, on va compléter ou réaliser un sistema spécifique à cette modification. 
  • Comment s’assurer que les modifications apportées à une machine n’affectent pas négativement sa durabilité ?
    C'est dans l'analyse de risque du dossier technique de modification qu'il faut justifier et prendre en compte cette durabilité.
  • Pour un accessoire de levage de type pince de levage, sur une réparation faite par un autre organisme que le fournisseur, garde-t-il son certificat ?

    La déclaration CE de conformité atteste que l’équipement est conforme au moment de sa mise sur le marché uniquement. Le maintien en l’état de conformité est de la responsabilité de l’exploitant qui doit entretenir ou réparer l’équipement suivant les préconisations du fabricant.

  • Les machines d'occasion

  • Dans le cadre d'une revente de machine industrielle quels sont les documents à fournir à l'acheteur et comment fait-on le transfert de responsabilité ?

    Il faut fournir :

    - un certificat de machine d'occasion. ( Voir l'arrêté du 22 octobre 2009 fixant le modèle de certificat); accompagné le cas échéant de la déclaration CE de conformité initiale (si la machine n'a pas été modifiée)

    - la notice d'instructions (obligatoire si CE, conseillé si non CE) et ses éventuelles mises à jour si la machine a été modifiée

  • Une machine d'occasion qui est rétrofitée par un fabricant doit-elle faire l'objet d'une certification de conformité CE ?

    Si la machine est effectivement d'occasion (c'est à dire déjà en service sur le territoire européen), le rétrofit est une modification de machine en service, et n'est pas considéré comme une modification substantielle, et ne nécessite pas un nouveau marquage de l'équipement. L'équipement resterait sous la réglementation applicable à celui-ci, mais par contre on appliquera les règles de l'art applicables au moment de la réalisation de l'intervention de modification.

    Plus d'informations sur ce sujet seront données lors de notre webinaire du 04 juillet. Pour vous inscrire, suivez ce lien.

  • Les obligations pour les machines d'occasion s'appliquent elles également dans le cas d'un don ?

    Oui car un don constitue une cession à titre gracieux.
  • Equipements et obligations

  • Est-ce qu'un pétrin (boulangerie), découpeuse (charcuterie) pour un CFA sont considérés comme machines ?

    Oui ces équipements rentrent dans le champ d'application de la directive machines. Ils ne rentrent pas dans la famille des appareils électroménagers à usage domestique (qui font partie des exclusions de la directive).
  • Est-ce que les machines dans un atelier de menuiserie (dégauchisseuse, toupie) sont soumises à une VP trimestrielle ?

    Non, ces machines ne sont pas listées dans l'arrêté du 5 mars 1993. Elles ne sont donc pas soumises aux vérifications générales périodiques prévues à l'article R4323-23 du code du travail.
  • Un touret à meuler est-il considéré comme une machine de meulage ?

    Oui. Il est soumis à l'arrêté du 28 juillet 1961 pour les contrôles périodiques.
  • Une table fabriquée sur mesure avec option d'inclinaisons (verin hydraulique), est-elle considérée comme une machine ? Notre fournisseur ne veut pas nous donner de certificat CE.
    Oui, c'est très clairement une machine (équipement de travail dont l'un des mouvements est entrainé par la force humaine, et avec une application définie). Votre fournisseur doit donc vous fournir un certificat CE, une notice d'instruction et doit avoir réalisé le dossier technique.
  • Est-ce q'un mélangeur de peinture fait partie des machines devant avoir une VGP annuelle ?

    Non, les mélangeurs soumis à vérification générale périodiques sont uniquement les mélangeurs à cylindres pour l'industrie du caoutchouc. Il s’agit de machines constituées de deux cylindres à axe horizontal, non enfermés, et qui nécessitent une intervention manuelle continuelle ou occasionnelle sur la matière caoutchouteuse travaillée par les cylindres.
  • La VGP d'un massicot est obligatoire tous les 3 mois même si celui-ci est dans une zone grillagée adaptée avec présence de BI au niveau du seul point entrant : le produit ?

    Les massicots soumis sont des massicots à chargement et déchargement manuel pour la découpe du papier, du carton, du bois ou des matières plastiques en feuille quels que soient les modes de protection des éléments dangereux.
  • Les presses hydrauliques manuelles sont-elles soumises à une vérification trimestrielle ou annuelle ?

    Non, les presses hydrauliques manuelles destinées à l'assemblage de pièces ne sont pas soumises. Seules les presses à mouvement alternatif pour le travail à froid des métaux, à chargement ou déchargement manuel sont soumises.
  • Un aspirateur est-il soumis à la directive machine ?

    Un aspirateur industriel est soumis à la directive machine alors qu'un aspirateur de type électroménager à usage domestique ne l'est pas.
  • Le niveau SIL (Safety Integrated Level)

  • Quelles sont les méthodes de détermination du niveau SIL d'une fonction de sécurité ? Pourriez-vous expliquer surtout la méthode quantitative qui sert au calcul de la PFD ?

    Les méthodes de détermination et de calcul du niveau de SIL sont définies dans la norme harmonisée EN 62061.
  • Le futur règlement européen

  • Une évolution de la Directive machine est en cours. Quelles seront les conséquences ?

    La directive machines va être remplacée par un règlement qui devrait être publié au JOUE d'ici fin juin début / juillet 2023. Le texte vient d'être approuvé par le Conseil de l'Union (le 22 mai). Il n'y a pas de conséquences immédiates car le texte ne sera applicable que dans 3 ans et demi (en Janvier 2027).

    Le texte clarifie la notions de modification substantielles, prends en compte des risques induits par les nouvelles technologies (IA, Cyber sécurité, machine autonomes, application collaboratives robotisées), complète à la marge des exigences actuelles.

    Les procédures de mises sur le marché reste inchangées. Le périmètre des machines soumises à la procédure d'autocertification est inchangé. 

  • La liste de normes harmonisées au titre de la directive Machines deviendra-t-elle caduque avec le nouveau règlement ?

    Une nouvelle liste de normes sera publiée au regard du nouveau règlement, mais il se peut très bien qu'il s'agisse uniquement d'une bascule administrative : les normes qui sont actuellement publiées devront faire l'objet d'une nouvelle publication au regard du Règlement pour qu'elles deviennent harmonisées vis à vis du Règlement.

    Généralement, cela se fait en "big bang" et donc à la date de bascule du Règlement, les normes qui sont actuellement en vigueur sont basculées sur la nouvelle réglementation sans grand frais.

  • Pour les risques de cyber sécurité, cela veut dire qu'une machine avec un risque de piratage ne pourra pas être mise sur le marché ?

    Oui et non. Le règlement couvre la sécurité des personnes. L'exigence vise à ce que la machine ne puisse pas devenir dangereuse pour les personnes en cas d'attaque. Le risque est à évaluer en fonction de la probabilité d'attaque et des vulnérabilités qui peuvent être exploitées pour les mener. Si la machine est susceptible de devenir dangereuse, le fabricant devra faire en sorte que sa machine soit immunisée contre le risque cyber et devra rappeler dans sa notice d'instructions les précautions à prendre pour maintenir le niveau d'immunité dans le temps.
  • Prestations - formations Apave

  • Apave propose-t-elle des formations conformité machine ?

    Oui, tout à fait,  nous proposons de nombreuses formations en lien avec la conformité machine : concevoir une machine neuve en intégrant la sécurité, rédaction d'une analyse de risque, modification de machines en service, mise en œuvre d'une application collaborative robotisée, calcul des niveaux de performance des fonctions de sécurité... Voir notre page dédiée à la formation.
  • Sécurité des robots collaboratifs (cobots) 

  • L'analyse de risque du robot collaboratif est-elle liée à l'analyse effectuée dans le Document Unique (DUERP) ?

    Le Document Unique (DUERP, Document Unique d'Evaluation des Risques Professionnels) concerne l'organisation du travail sur un site et les interactions avec les machines.

    L'analyse de risque du robot est l'analyse de risque de la machine elle-même.

    Lors de l'achat d'une machine, l'acquéreur récupère 2 documents : la notice d'instruction et la déclaration CE. L'analyse de risque de la machine n'est pas un document réglementairement exigeable. Elle peut toutefois être demandée contractuellement, et il est possible dans ce cas pour l'acquéreur de l'intégrer dans le document unique puisqu'elle concerne la gestion des risques, même si elle ne concerne que la machine.  

  • Il est difficile, dans l'analyse de risque, d'exclure qu'il est raisonnablement prévisible de ne pas avoir de contact avec la tête. 
    Quelle est l'approche à avoir pour le calcul de vitesse avec la TS 15066 ?

    C'est une question en effet récurrente depuis que le guide existe (2017).

    Pour être plus radical que la question posée, on ne peut pas envisager de contact à la tête raisonnablement prévisible, puisque dans l'ISO TS 15066, nous n'avons pas de valeur de contact transitoire à la tête en force et en pression, alors que ces valeurs sont nécessaires pour calculer la vitesse. Autrement dit, nous sommes incapables de calculer une vitesse de contact transitoire à la tête, il faut donc absolument éviter les contacts à la tête. Mais le robot et son application ne seront pas forcément dangereux pour autant, les énergies seront tout de même limitées, selon l'ISO TS 15066, à des valeurs d'apparition de la douleur, et non d'un seuil de blessure.

    Comment peut-on exclure alors les contacts a la tête ?

    L'annexe 1 de la Directive machine indique que le fabricant doit analyser les risques de sa machine pour les situations d'usage normales prévisibles mais aussi de mauvais usages raisonnablement prévisibles. Usage normal ou mauvais usage, dans les deux cas il est bien question d'usage et l'accès permanent aux parties en mouvement dans une application collaborative robotisée ne signifie donc pas forcément qu'il y a des situations de contact avec le robot. Les comportements inappropriés, non prévus dans les cas d'usage du fabricant ne sont donc pas pris en compte dans la directive machine . C'est tout l'enjeu de bien définir les situations de contact raisonnablement prévisibles dans l'analyse de risque et de paramétrer le robot en conséquence. Mais si le processus rigoureux de l'ISO TS 15066 d'analyse des situations de contact, qui comprend l'acceptation des énergies en jeu et des surfaces de contact, est mené à bien, alors soyons rassurés, les fonctions de sécurité toujours actives et correctement paramétrées du robot collaboratif protègeront efficacement l'opérateur si le résultat de l'analyse des risques le permet. Dans le cas ou l'analyse effectuée selon l'ISO TS 15066 ne donnerait pas un résultat satisfaisant, alors d'autre moyen de protection devront être mis en œuvre autour du robot.

  • Dans l'EN ISO 10218-1, il est indiqué dans une des possibilités de travailler en mode collaboratif d'avoir une vitesse de maximum 250mm/s et de puissance 80W.
    Pourtant les valeurs sont différentes avec l' ISO TS 15066.
    L'ISO TS 15066 n'étant pas harmonisée au niveau européen, qu'en est-il ? 

    Les exigences du mode collaboratif par limitation de force et de puissance sont décrites au §5.10.5 de l'EN ISO 10218-1 actuellement en vigueur et il n'est fait mention nul part d'une limite de vitesse à 250 mm/s ou de puissance à 80 W. En revanche, l'ISO TS 15066 est bien cité dans ce paragraphe de la norme et il n'a pas vocation à être harmonisé étant donné qu'il s'agit d'une spécification technique et non d'une norme. Le projet de révision de l'EN 10218-2 intègrera le contenu de l'ISO/TS 15066 dans une annexe informative, si la révision est éditée en l'état.

    Le seuil de 250 mm/s correspond au mode manuel en appui maintenu (mode T1), en vitesse lente d'un robot classique. Il n'existe pas de seuil préétabli de vitesse pour le fonctionnement automatique d'un robot collaboratif, puisque justement, la vitesse maximale doit être calculée en fonction des situations de contact transitoires et des masses en mouvements.

  • Quelles sont les valeurs d'effort, de pression et est-ce que ces valeurs sont corrélées à des vitesses particulières ?
    Sont-elles variables en fonction des produits ?

    Il existe des valeurs de limite en effort, en force et en pression. Un tableau de valeurs limites existe pour chaque partie du corps concernée par les situations de contact. Par exemple sont prévues pour des situations de contacts prévisibles avec les doigts et les mains des limites biomécaniques de force à 140 newton (qui seront à paramétrer dans le robot comme maximum) et de pression de 190 newton / cm2 . Pour la pression, il faudra donc apprécier la surface de contact sur laquelle la force va s'appliquer. Cela peut s'avèrer délicat sur des petites surfaces, c'est pourquoi Apave peut réaliser directement des mesures de Forces et de Pression pour savoir si les limites sont respectées.

    Pour la vitesse, c'est un peu le même principe que le code de la route. Si les contacts sont avec les doigts et les mains, la personne a une possibilité de déplacement et de dégagement du bras et donc d'absorption de l'énergie cinétique transférée par le robot plus importante.

    Si en revanche la situation de contact se situe plus haut que les doigts et les mains, jusqu'à atteindre le corps (le torse par exemple), le risque va être plus important pour la personne car la capacité de dégagement et d'évitement est moindre et pourra moins dissiper l'énergie transférée.

    Pour chaque partie du corps, il existe une énergie maximale admissible différente. Donc les seuils de vitesses sont différents : au niveau des doigts et des mains environ 1m/s et au niveau du torse, environ 300 à 400 mm/s.

  • Au niveau des robots, la norme ISO TS 15066 donne les différentes valeurs.
    Quelles sont les autres normes qui indiquent les valeurs maximums pour d'autres systèmes que les robots, par exemple une pince pneumatique ?

    Effectivement, l'ISO TS 15066 ne concerne que le bras robotisé. Il est prévu dans ce référentiel que le robot relâche l'effort après un contact, la pression n'est donc jamais maintenue sur le membre écrasé et l'opérateur doit pouvoir le retirer indépendamment du robot, d'où ce mouvement de recul que possèdent les robots collaboratifs.

    Pour une pince, c'est différent car elle ne relâche pas l'effort en cas d'écrasement des doigts par exemple. L'annexe B informative de l'EN 415-10 peut être utilisée avec des valeurs biomécaniques différentes de l'ISO TS 15066.

  • Quid des applications avec des utilisateurs non professionnels ? Cobot mobile pour de l'aide à domicile, par exemple.

    Un cobot mobile n'est pas forcément un robot collaboratif avec des situations de contacts en mouvement, et ne répond pas nécessairement d'ailleurs à la définition de robot de l'EN ISO 10218-1. Pour le cas de l'aide à domicile,  on utiliserait d'autres systèmes de protection et référentiels liés notamment à la mobilité de la machine. Reste également à savoir si on se situe exclusivement dans un usage domestique ou s'il peut être utilisé dans un usage professionnel, ce qui fait qu'il rentrerait alors dans le champ d'application de la Directive Machine.  

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