Que votre installation photovoltaïque s'intègre à la construction d’un bâtiment neuf ou à la rénovation d’un bâtiment existant, il est important de faire les bons choix dès la phase de pré-projet. Quelles sont les caractéristiques à intégrer pour bien la dimensionner ? Comment s'assurer qu'elle fonctionne à son plein potentiel ? Quels sont les éléments à surveiller pour garantir une performance optimale ? Quel mode de consommation choisir ?
Pour vous éclairer, nos équipes ont rassemblé les questions les plus fréquemment posées par nos clients concernant la performance des installations photovoltaïques.
Découvrez notre Foire aux Questions et obtenez des réponses concrètes et des conseils pratiques à vos interrogations.
Les réponses à vos questions
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1 - Quelle va être l'évolution financière du TURPE ?
Le TURPE est le tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité. Ce tarif réglementé couvre les coûts d'utilisation des réseaux publics de distribution d'électricité en haute tension A (HTA) et en basse tension (BT). La Commission de régulation de l'Energie a décidé d'une évolution des tarifs. À compter du 1er février 2025, l’acheminement HTA/BT évolue en moyenne de +7,7 % HT et +9,61% pour le TURPE HTB.
À plus long terme, le TURPE devrait globalement continuer à augmenter pour couvrir les frais d'entretien et de développement du réseau, notamment pour raccorder toutes les actuelles et futures installations de production électrique renouvelable disséminées sur tout le territoire.
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2 - Une installation en autoconsommation totale est-elle bien exonérée de l'IFER et du TURPE producteur ?
Pour une installation en autoconsommation totale sans injection du surplus :
- Il n'y a pas de facturation du TURPE puisqu'il n'y a aucune injection sur le réseau public de distribution.
- Il y a exonération de l’imposition forfaitaire des entreprises de réseaux (IFER)
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3 - Le ratio des coûts d'exploitation et maintenance est-il valable quel que soit le niveau de l'installation ?
Les coûts d'exploitation et de maintenance varient en fonction de l'environnement et des technologies employées (nombre d'onduleurs par exemple). Plus une installation est puissante, plus le coût ramené au kWc est faible.
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4 - L’usage des batteries virtuelles est-il pertinent ?
Les batteries virtuelles sont un cadre contractuel avec un fournisseur ou celui-ci se charge moyennant rétribution de stocker l'énergie produite en surplus de l'autoconsommation et de la restituer en période de charge avec un tarif spécifique. Chaque cas étant spécifique, il n'est pas possible d'indiquer ici si cette solution est pertinente, elle dépend du contrat spécifique du fournisseur, des heures auxquelles cette énergie en surplus est produite et des heures auxquelles elle est rétrocédée.
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5 - Peut-on réduire la surface des ombrières d'un parking si on a une surface de panneaux photovoltaïques en toiture supérieure à 50% ?
S'il y a des obligations de solarisation d'un bâtiment des obligations de solarisation sur le parc de stationnement associé, alors elles se cumulent et ne peuvent se reporter de l'un vers l'autre.
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6 - APSAD D20 vs assurabilité de l'installation, quel est le rôle du bureau de contrôle ?
Le D20 donne un ensemble de prescriptions techniques en aggravation des règles techniques standard, un écart à ce référentiel entraînera forcément un questionnement de la part de l'assureur. Le D20 devrait par anticipation de la création d'une installation PV être intégré au cahier des charges pour la conception. Apave vérifie les installations selon ce référentiel qui doit évoluer en 2025.
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7 - Quels paramètres prenez-vous en compte pour calculer la courbe de production des panneaux ?
La courbe de production est calculée à partir de l'orientation probable des panneaux, de l'ensoleillement du site et des éventuels masques (végétations et bâtiments) présents à date. Il est supposé que les installations PV sont en parfait état de fonctionnement (notamment nettoyage régulier des poussières).
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8 - A-t-on besoin d'attestation S21 ou CRE avec les autres prestataires que EDF ?
L'attestation est à prévoir uniquement si on revend tout ou partie du productible à EDF, et/ou si le projet a été lauréat d'un appel d’offre de la Commission de Régulation de l'Énergie. -
9 - Le kilo kWc correspond à combien de kilowatts ?
Le kWc (kilowatt Crête) est la puissance maximale que peut délivrer un panneau PV (angle idéal avec le rayonnement, irradiation 1000 W/m², propreté parfaite, température 25°C). C'est donc une puissance théorique. La puissance réelle délivrée va être très variable en fonction de ces paramètres. Pour un site donné, on estime qu'elle dépasse rarement 80% de la puissance crête.
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10 - Comment définiriez-vous la rentabilité d'une ombrière photovoltaïque ?
La rentabilité d'une installation, quelle qu'elle soit, consiste à déterminer la durée à partir de laquelle la somme des recettes et des dépenses est supérieure à l'investissement initial. Dans le cas d'une ombrière, il s'agit de prendre en compte les coûts d'installation, les économies d'énergie (ou la marge de revente si présence d'installation de recharge pour véhicule électrique), les recettes de revente du surplus, les coûts de maintenance et autres coûts annexes éventuels.
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11 - Pourquoi parler de revente alors qu'il s'agit de vente pure et simple ?
On parle de revente car les électrons produits par la centrale photovoltaïque passent généralement dans l'installation électrique de l'établissement qui est dédiée à la consommation. Si l'installation électrique est en surcapacité (l'offre contente la demande), alors on peut schématiquement dire que l'électron est "refusé" et renvoyé vers le réseau électrique national moyennant une potentielle rétribution. Dans le cas d'une centrale solaire indépendante, par exemple dans un champ, on parle effectivement et simplement dans ce cas de vente.
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12 - L'installation d'un parafoudre est-elle obligatoire sur le contrôle technique ?
L'installation de parafoudre est souvent obligatoire à cause du risque de foudre local ou des réglementations pour certains bâtiments (ERP, ICPE). Même si ce n'est pas obligatoire, il peut être judicieux d'en installer pour éviter des pertes d'activité coûteuses en cas de foudre. Le coût supplémentaire est faible comparé au risque d'incendie. Le choix et l'installation doivent être faits par un spécialiste. Si vous avez déjà une étude sur la foudre, pensez à la mettre à jour avant d'ajouter des panneaux solaires.
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13 - Côté assurance, l'assureur est-il en droit de nous exiger le détail des produits utilisés avec détail des ETN ?
Une ETN, ou Enquête de Technique Nouvelle, est une étude qui se penche sur un détail technique précis. Cette étude est valable pour un seul cas bien particulier et ne peut pas forcément être utilisée ailleurs. Certaines ETN sont très poussées, d'autres moins. Un inspecteur ou une assurance peut regarder ces études pour se faire une idée, mais elles ne sont pas une preuve en soi. Pour qu'une ETN soit prise en compte, il faut fournir toutes les informations nécessaires.
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14 - Je n'ai pas connaissance de panneau qui puisse être posé en zone atex (station service), est-il possible de poser une installation PV sur une zone ATEX (BE2/BE3)
En zone ATEX ( BE3) ni dans la zone ni hors de la zone ( proximité ou au-dessus)
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15 - Pour le même projet, est-il possible d'utiliser une partie de l'installation en autoconsommation et le reste de la puissance en vente totale ?
Oui si les deux installations sont distinctes (2 postes de livraison). On peut aussi faire de l'autoconsommation avec revente du surplus. -
16 - Est-ce que les parkings silos sont concernés par cette obligation d'équipement sur 50 % de leur surface ?
Oui, ils sont concernés s'ils sont aériens (sur le dernier étage)
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