Vos questions sur la Qualité de l'Air Intérieur
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1. Pourquoi s'intéresser à la Qualité de l'Air Intérieur ?
L'air intérieur est 5 à 7 fois plus pollué qu'à l'extérieur et nous passons 80 % de notre temps dans des espaces clos (logement, lieu de travail, transport, école…).
Outre les polluants apportés par l’extérieur, de nombreuses substances peuvent être émises à l’intérieur même des locaux.
La qualité de l’air intérieur est ainsi, depuis plusieurs années, une préoccupation de santé publique.
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2. Quels sont les polluants les plus rencontrés et leurs origines ?
- - Les Composés Organiques Volatils (COV) parmi lesquels le formaldéhyde, émis par certains matériaux de construction, la décoration (colles, peintures, vernis), le mobilier, les produits d’entretien ;
- - Le benzène, substance cancérigène issue notamment de la combustion (gaz d’échappement…), qui est le principal polluant recherché issu de la pollution extérieure ;
- - Le dioxyde de carbone (CO2), qui est un indicateur du niveau de confinement, signe d’un mauvais renouvellement d’air et d’une accumulation de polluants dans les locaux ;
- - Des bactéries, moisissures ;
- - Le radon, gaz radioactif présent dans les roches du sol de certaines régions, qui s’infiltre par les matériaux de construction.
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3. Quels sont leurs impacts sur la santé des occupants ?
Les conséquences sur la santé peuvent se traduire par des maux de tête, des irritations des yeux, du nez et des voix respiratoires, des allergies respiratoires, des maladies chroniques comme l’asthme, des vertiges et des nausées. Certaines substances peuvent avoir un effet cancérigène.
Dans certains cas, on parle de « syndrome du bâtiment malsain ».
Une mauvaise qualité de l’air agit aussi sur la concentration des personnes (fatigue, baisse d’attention) et dans certains cas sur l’absentéisme. Le lien entre la qualité de l’air et la Qualité de Vie au Travail (QVT) est bien réel !
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4. Quelles mesures adopter pour préserver la qualité de l’air ?
On retrouve parmi les mesures essentielles :
- - Utiliser des matériaux et produits à faible taux d’émissions polluantes ;
- - S’assurer de la qualité de la ventilation : entretenir et contrôler régulièrement les installations d’aération et d’assainissement des locaux ;
- - Surveiller la qualité de l’air en évaluant et en mesurant régulièrement la présence de polluants dans l’air. Des mesures en continu sont possibles et apportent de précieuses informations sur l’origine des polluants (lien entre la présence de polluants et les activités réalisées dans les locaux).
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5. Quelle est la réglementation ?
La réglementation* concerne les locaux (ERP) accueillant du public sensible et propose, pour ces établissements, 2 alternatives :
- - Mesures et analyses tous les 7 ans par un organisme accrédité par le COFRAC (https://www.apave.fr/prestation/qualite-de-lair-interieur-dans-le-cadre-de-la-surveillance-reglementaire), avec, en cas de dépassement des valeurs guides, un renouvellement au bout de 2 ans et un diagnostic approfondi.
- - Ou bien mise en place d’une évaluation annuelle (autodiagnostic) et d’un plan d’action visant à prévenir la présence de polluants.
Cette réglementation s’applique avec les échéances suivantes, en fonction du type d’établissement :
- - 1er janvier 2018 pour les établissements d’accueil collectif d’enfants de moins de 6 ans, les écoles maternelles et les écoles élémentaires ;
- - 1er janvier 2020 pour les accueils de loisirs et les établissements d’enseignement du second degré ;
- - 1er janvier 2023 pour les établissements recevant du public sensible (établissements d’activités physiques et sportives, établissements pénitentiaires pour mineurs…).
(*) : Décret n° 2012-14 modifié par le décret n° 2015-1926 relatif à l’évaluation des moyens d’aération et à la mesure des polluants au titre de la surveillance de la qualité de l’air intérieur de certains ERP.
Pour aller plus loin
- Découvrez dans notre infographie l’essentiel à savoir sur la Qualité de l’Air Intérieur
- Ecrivez-nous à l'adresse contact-client@apave.com
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