Quels sont les 3 principaux conseils à donner à une entreprise qui souhaite intégrer un exosquelette ?
Il faut en premier lieu analyser les situations de travail, repérer les facteurs de risques de troubles musculo-squelettiques (TMS) et évaluer le besoin en assistance physique sur les postes de travail concernés. Cette étape permet de définir si l’exosquelette est la solution à retenir, ou si d’autres solutions de prévention peuvent être mises en œuvre, telles que des réaménagements de postes. Par exemple, une table élévatrice peut faciliter le travail de l’opérateur, sans avoir recours à un exosquelette.
Dans le cas où on s’oriente sur la solution exosquelette, il faut prendre le temps de choisir l’exosquelette adapté à la configuration et aux contraintes biomécaniques du poste de travail.
Ensuite, l’exosquelette étant choisi, il convient de mettre en œuvre une démarche d’intégration et d’évaluation de l’exosquelette, en associant les futurs utilisateurs, pour évaluer les intérêts et les limites de cette technologie : il s’agit d’évaluer, dans le cadre d’une phase de test si l’exosquelette remplit sa fonction d’assistance physique en soulageant les utilisateurs, et ne génère pas de gêne ou de risque supplémentaire.
Cette phase de test et d’intégration est de plus en plus souvent proposée par les fournisseurs, pour éviter justement que les exosquelettes achetés par les entreprises restent sur étagère faute d’une intégration adaptée.
En résumé, les 3 conseils clés sont :
- évaluer le besoin à partir d’une analyse des situations de travail
- sélectionner l’exosquelette le plus adapté à la problématique
- prendre le temps d’organiser la phase d’intégration en associant le personnel concerné pour accompagner le changement et favoriser l’acceptabilité de cette nouvelle technologie
Quels sont les acteurs de l’entreprise qui doivent être impliqués dans la démarche ?
Le plus souvent, sont associés et impliqués dans la démarche les responsables HSE, les responsables méthodes, les membres du CSE et du CSSCT, les futurs utilisateurs et leurs managers, et plus rarement les équipes santé au travail (médecins et infirmiers), dans le cadre d’un groupe de travail pluridisciplinaire.
Peu importe si l’exosquelette est retenu ou pas à la fin du test, le fait de « mettre autour d’une table les différents acteurs pour discuter des conditions de réalisation du travail permet souvent de trouver d’autres pistes d’amélioration et de solutions de prévention des TMS.
Concrètement, comment accompagnez-vous les entreprises pour réussir l’intégration d’un exosquelette ?
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